I.1. La révolte des banlieues


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La part du feu / Temps critiques

Essayons de repérer ce qui s'est passé. Tout d'abord, pas mal de « casse ». La symbolique de la voiture brûlée relie ces actions aux rodéos de Vénissieux et aux St Sylvestre du Neuhoff strasbourgeois. Mais « l'utilité » de l'objet n'est pas la même. Les objets des rodéos étaient triés avec soin (la mode des « bm »). Mais aujourd'hui c'est le tout venant de la production qui y passe et la technique employée (le feu est mis à la voiture du milieu et se propage à (...)

Identité négative ou négation d’une identité ? / Yves Dupeux

Votre texte m'a beaucoup intéressé, d'abord parce que je n'ai vu circuler que très peu d'écrits « théoriques » sur ce qui s'est passé là dans les banlieues, comme si l'engagement posait ici problème non seulement « sur le terrain » mais aussi « en pensée », ensuite parce que la position qui y est soutenue me semble forte. Je souscrits donc au point de vue que vous défendez, qui consiste à s'attacher au « dévoilement » contenu dans cette révolte en dehors de (...)

Réflexions provisoires de Paris à usage d’amis anglais / André Dréan

Il m'est évidemment difficile, malgré des conversations avec des amis, en particulier en province, de me faire des idées précises sur ce qui est arrivé ces quinze derniers jours et sur ce qui continue à éclater, de ci de là, de façon plus ou moins sporadique. Mais, je crois que nous pouvons déjà remarquer plusieurs choses. Les émeutes, en région parisienne comme ailleurs, ont été médiatisées et gonflées à outrance pour faire peur aux bons citoyens et justifier les mesures (...)

Nothing to lose ! / André Dréan

Depuis plusieurs années, Saint-Paul est l'un des foyers de révolte endémique que l'État britannique a beaucoup de mal à réduire. Je m'y suis rendu pour la première fois en avril 1986, au lendemain de l'émeute dans la prison d'Horfield, très proche, à laquelle les mutins mirent le feu. Nombre d'entre eux profitèrent d'ailleurs de la panique des matons pour disparaître dans la nature. Pour qui connaît l'atmosphère oppressante et suspicieuse qui règne (...)